La piscine est souvent synonyme de plaisir, de bien-être et de moments partagés en été. Mais derrière ces instants de détente se cachent aussi des enjeux environnementaux. Qu’il s’agisse de la construction, de la consommation d’eau, d’énergie ou de produits chimiques, les piscines privées peuvent avoir un impact écologique non négligeable.
Bonne nouvelle : il existe aujourd’hui de nombreuses solutions durables et innovations techniques pour réduire cet impact. Voici un tour d’horizon pour concilier baignade et conscience environnementale.
Remplissage initial : une piscine de 8 x 4 m nécessite environ 50 000 litres d’eau.
Renouvellement partiel : en moyenne, 15 à 30 % du volume est renouvelé chaque année pour garantir la qualité de l’eau.
Évaporation : jusqu’à 1 000 litres d’eau peuvent s’évaporer par semaine en été, selon l’exposition et la région.
Pompe de filtration : l’un des postes de dépense les plus importants.
Chauffage de l’eau : très énergivore, surtout pour les piscines non couvertes.
Éclairage nocturne : souvent en halogène, peu efficient sans conversion LED.
Chlore, brome, PHMB, algicides… : nécessaires à l’entretien, mais polluants pour l’eau et les sols en cas de vidange non maîtrisée.
Certains produits nuisent également à la biodiversité locale s’ils sont rejetés dans le réseau.
Travaux lourds, terrassement, béton, liners PVC, matériaux synthétiques… La phase de construction peut être énergivore et polluante, en fonction des choix techniques.
Heureusement, les solutions durables se multiplient, que ce soit dès la conception ou dans l’usage quotidien.
Réduit jusqu’à 90 % de l’évaporation d’eau
Conserve la chaleur
Limite la pollution extérieure, donc les produits chimiques
Une couverture à bulles, un abri bas ou une voile rétractable sont des solutions simples à mettre en place.
Optez pour une pompe à vitesse variable : jusqu’à 70 % d’économie d’énergie
Choisissez une filtration plus fine (verre recyclé, diatomée…) qui réduit la consommation de produits
Les panneaux solaires thermiques sont idéaux pour les régions ensoleillées
L’échangeur thermique (relié à la chaudière ou pompe à chaleur de la maison) limite les coûts
Certains optent pour des pompes à chaleur inverter avec régulation intelligente
L’électrolyse au sel génère du chlore naturellement, en quantité moindre
Les systèmes UV, à cuivre-argent ou ozone réduisent les produits chimiques de synthèse
Attention : un entretien reste nécessaire, mais les dosages sont mieux contrôlés
Permet de remplir partiellement la piscine ou de nettoyer les abords
Doit être associée à une bonne filtration pour garantir la qualité
Une piscine plus petite = moins d’eau, d’énergie, de produits, de béton
Les mini-piscines, bassins de nage ou piscines naturelles sont des alternatives à considérer
Fonctionnent sans produits chimiques
Filtration par plantes et substrats naturels
Zone de baignade + zone de régénération végétale
Aucun rejet polluant
Intégration paysagère naturelle
Biodiversité encouragée
Investissement initial plus élevé
Surface plus grande nécessaire
Entretien différent mais tout aussi rigoureux
Quelques gestes simples pour aller plus loin :
Les piscines ont un impact réel sur l’environnement, mais grâce à l’innovation technique, une meilleure conception et des habitudes responsables, il est tout à fait possible de réduire cet impact, sans renoncer au plaisir de nager.
En tant que particulier, chaque choix compte : du système de filtration à la couverture, en passant par le volume du bassin ou le mode de traitement.